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La moitié des locataires québécois qui ne prévoient pas acheter une propriété à court terme citent des revenus insuffisants, révèle un sondage de Royal LePage

Les préoccupations liées à l’adéquation de leurs revenus avec les prix actuels du marché immobilier constituent la principale motivation à demeurer locataires. 

Faits saillants :

  • 51% des locataires québécois qui ne prévoient pas acheter une propriété au cours des deux prochaines années doutent que leurs revenus leur permettent d’acheter une propriété dans le quartier qu’ils convoitent.
  • Selon le sondage, l’attente que les prix des propriétés et les taux d’intérêt diminuent ainsi qu’une mise de fonds insuffisante font partie des principales motivations à continuer de louer plutôt que d’acheter.
  • 28 % des locataires québécois ont considéré acheter avant de signer ou de renouveler leur bail cette année, avec une proportion notable parmi les jeunes adultes (43 % des 18-34 ans).
  • Seuls 22 % des locataires québécois prévoient acheter une propriété au cours des deux prochaines années. De ce nombre, plus du tiers (36 %) ne croient pas pouvoir acheter dans leur ville actuelle.
  • 45 % des répondants québécois disent que le paiement de leur loyer compte pour plus de 30 % de leurs revenus nets. 

MONTRÉAL, QUÉBEC, le 20 juin 2024 – À quelques jours du 1er juillet, une tendance intéressante se dégage chez les locataires québécois. D’après un sondage de Royal LePage mené par Hill & Knowlton auprès de 742 locataires québécois[1], segment qui représente 38,2 % de la population de la province[2], plus du quart des répondants (28 %) ont envisagé de devenir propriétaires cette année avant de signer ou de renouveler leur bail, contre 69 % qui ne l’ont pas considéré.

Parmi les raisons pour lesquelles les locataires du Québec choisissent de louer plutôt que d’acheter, 42 % attendent une baisse des prix des propriétés, 41 % attendent une réduction des taux d’intérêt, 37 % ne disposent pas d’une mise de fonds suffisante, 24 % disent que le fait de continuer à louer leur logement leur permet d’épargner en vue d’un futur achat, 14 % n’ont pas encore arrêté leur décision quant au type de propriété ou à sa localisation, 13 % citent le manque de propriétés à vendre, 12 % ne sont pas parvenus à se qualifier pour un prêt hypothécaire et 5 % affirment que leurs tentatives d’achat n’ont pas abouti. Les répondants pouvaient choisir plusieurs réponses.

« Les résultats de ce sondage mettent en lumière les défis auxquels sont confrontés les locataires québécois dans le contexte actuel de pénurie d’offre de logements », a déclaré Geneviève Langevin, courtier immobilier résidentiel et commercial chez Royal LePage Altitude, à Montréal. « Cependant, le désir de devenir propriétaire persiste pour plusieurs, malgré les obstacles financiers, ce qui est encourageant, puisque cet engouement continuera de faire pression sur les politiques publiques en matière de création de logements pour répondre à la demande et à la croissance de la population. »

Mme Langevin cite notamment les initiatives comprises dans la nouvelle Charte canadienne des droits des locataires annoncée lors du budget fédéral 2024 comme un bon point de départ pour aider cet important segment de la population à concrétiser leur rêve de devenir propriétaire, et plus particulièrement la proposition de comptabiliser les paiements mensuels de loyer des locataires dans leur cote de crédit.

« La démarche d’achat d’une première propriété peut paraître intimidante, surtout dans un marché aussi concurrentiel où le nombre limité de propriétés cause une pression constante à la hausse sur les prix », ajoute Mme Langevin. « Le meilleur moyen de parvenir à faire son entrée sur le marché immobilier est de bien s’y préparer. Je recommande d’abord de s’entourer de professionnels, comme un courtier immobilier, un représentant ou courtier hypothécaire, ainsi qu’un conseiller financier. Ces experts seront en mesure de vous conseiller à différentes étapes de votre démarche d’achat de propriété, en vous aidant à définir votre budget disponible, et le type de propriété que vous pouvez vous permettre d’acheter. Le fait de s’y prendre tôt vous permettra rapidement d’avoir l’heure juste et de ne pas perdre de temps à chercher le mauvais produit pour vous. Bien sûr, la préqualification hypothécaire sera essentielle pour démarrer votre projet et démontrer votre sérieux à vos futurs vendeurs. »

Un locataire québécois sur cinq prévoit acheter à court terme

En dépit d’un désir important de devenir propriétaires, seuls 22 % des locataires québécois prévoient acheter une propriété au cours des deux prochaines années. Parmi eux, moins de la moitié (40 %) pensent que lorsque le moment sera venu d’acheter, ils auront les moyens de se loger dans leur ville de résidence actuelle. Il est intéressant de noter qu’un nombre presque égal de personnes (36 %) pensent qu’elles n’auront pas les moyens d’acheter dans leur ville, et qu’un quart des locataires québécois (25 %) ayant l’intention d’acheter ne savent pas s’ils auront les moyens d’acheter dans leur ville actuelle ou non.

Parmi ceux qui ne croient pas pouvoir acheter dans leur lieu de résidence actuel, le tiers (33 %) disent qu’ils devront chercher une propriété dans un périmètre de 31 à 50 kilomètres, 25 % considèrent plutôt un trajet de 16 à 30 kilomètres, 21 % croient devoir voyager à plus de 50 kilomètres de leur logement actuel pour acheter dans leur budget et 13 % sont confiants de pouvoir acheter à moins de 15 kilomètres de leur situation actuelle. Cette tendance montre que les locataires sont prêts à faire des compromis sur la localisation pour réaliser leur rêve de devenir propriétaires.

Parmi près de six locataires québécois sur dix (58 %) qui ne prévoient pas acheter une propriété au cours des deux prochaines années, la moitié (51 %) ne croient pas que leurs revenus leur permettraient d’acheter une propriété dans le quartier qu’ils convoitent. Vingt-sept pour cent disent que la location reste plus abordable à court et moyen terme, 25 % ne veulent pas assumer les responsabilités liées à l’entretien d’une propriété, 18 % considèrent que leur mode de vie est mieux adapté à la flexibilité de la location, 18 % donnent la priorité à d’autres objectifs de vie (éducation, voyages, loisirs, etc.) et 15 % investissent leur argent ailleurs (actions, REER, CELI, etc.). Les personnes sondées pouvaient choisir plus d’une réponse.

« Ces données font ressortir les défis économiques et la pression financière auxquels sont confrontés les locataires québécois. La situation pousse certains d’entre eux à envisager des solutions alternatives, comme celle de déménager dans un autre quartier ou une autre ville pour pouvoir accéder à la propriété », constate Mme Langevin.

Parmi les locataires qui habitent Montréal, près du quart (23 %) disent qu’ils prévoient acheter une propriété au cours des deux prochaines années. Parmi eux, seuls 34 % croient qu’ils pourront se permettre financièrement l’achat d’une propriété dans leur lieu de résidence actuel, tandis que 43 % ne le croient pas.

Par ailleurs, le Rapport 2024 de Royal LePage sur les villes les plus abordables du Canada publié le mois dernier montrait que 54 % des Montréalais considèreraient déménager dans une autre ville plus abordable pour accéder à la propriété. Les locataires montréalais étaient davantage enclins (61 %) que leurs voisins propriétaires (49 %) à quitter leur lieu de résidence et style de vie actuel pour pouvoir faire leur entrée sur le marché immobilier[3].

« Si votre emploi ou occupation vous permet de travailler à distance ou que vous êtes prêt à envisager un déménagement un peu plus loin de votre quartier actuel, vous pourriez accroître la sélection de propriétés disponibles dans votre budget », suggère Mme Langevin. « Si vous n’êtes pas prêt à quitter votre ville actuelle, assurez-vous de bien considérer toutes les solutions pour bâtir une meilleure mise de fonds, comme les programmes d’aide pour accéder à la propriété à l’échelle municipale, provinciale ou fédérale. Vous pourriez aussi ajuster la taille et le type de propriété ciblé pour accroître vos chances de succès », a-t-elle dit.

Des sources de revenus diversifiées pour rassembler la mise de fonds

Pour bâtir leur mise de fonds, près de la moitié des locataires qui planifient d’acheter une propriété au cours des deux prochaines années (48 %, ou un locataire sur cinq) comptent sur leurs économies accumulées au fil des ans. Quarante-six pour cent entendent tirer profit d’un Compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP), 34 % utiliseraient leurs économies issues du Régime d’accession à la propriété (RAP). Douze pour cent utiliseraient un don de la famille et 4 % se serviraient d’une somme reçue en héritage. Les personnes sondées pouvaient choisir plus d’une réponse.

Parmi les locataires québécois qui comptent acheter une propriété au cours des deux prochaines années, un nombre égal (23 %) disent qu’ils amasseraient une mise de fonds de 5 %, de 10 % ou de 20 %, tandis que 17 % disent qu’ils réuniraient une mise de fonds équivalent à 15 % du prix d’achat de la propriété. Un autre 8 % comptent rassembler une mise de fonds supérieure à 20 %. Au Canada, l’assurance hypothécaire est obligatoire pour les logements achetés avec moins de 20 % de mise de fonds.

Le cercle vicieux se poursuit

Les locataires québécois sont confrontés à une conjoncture économique difficile qui influe sur leur capacité à accéder à la propriété. En effet, la demande en matière de logements, exacerbée par le boom immobilier pandémique, n’a pas ménagé le marché locatif où les prix des loyers ont observé une croissance continue. Il est donc devenu plus difficile pour les locataires d’épargner en vue d’une mise de fonds sur un achat éventuel. Par ailleurs, les taux d’intérêt plus élevés des deux dernières années ont largement contribué à diminuer le pouvoir d’achat de plusieurs aspirants à la propriété.

Selon l’Agence de la consommation en matière financière du Canada, le loyer et les dépenses liées au logement ne devraient pas dépasser 35 % du revenu brut d’un ménage[4]. Or, d’après le sondage de Royal LePage, 45 % des locataires du Québec déclarent que le paiement de leur loyer représente plus de 30 % de leurs revenus nets, ce qui limite considérablement leur capacité à épargner pour une mise de fonds. Huit pour cent affirment dépenser plus de 50 % de leurs revenus nets sur leur loyer, 16 % disent que leur loyer représente entre 41 et 50 % de leurs revenus nets et 21 % déclarent qu’entre 31 et 40 % de leurs revenus nets est affecté au loyer. Sur une note plus encourageante, 30 % des répondants disent que leur loyer représente entre 21 et 30 % de leurs revenus nets et un autre 11 % disent qu’il représente moins de 20 %, suggérant que, malgré les défis, une proportion significative des locataires parvient à maintenir un équilibre financier relativement stable. Il faut toutefois noter que le loyer tient rarement compte des frais liés à l’électricité et des dépenses en matière de télécommunication.

Selon le plus récent Rapport sur le marché locatif de la Société canadienne d’hypothèques et de logements (SCHL)[5], le loyer moyen d’un logement de deux chambres à coucher dans la RMR de Montréal a augmenté de 7,9 % entre octobre 2023 et le même mois en 2022. Sur la période d’octobre 2018 à octobre 2023, le loyer s’est apprécié de 35,5 %[6].

Si l’année 2023 a affiché une baisse record des mises en chantier au Québec, la SCHL prévoit que la province devrait connaître une augmentation plus vigoureuse qu’ailleurs au Canada en 2024[7]. Toutefois, les nouveaux développements résidentiels resteront trop faibles pour répondre à la demande croissante.

« L’adoucissement graduel des taux d’intérêt, qui a commencé avec une première baisse du taux directeur de la Banque du Canada le 5 juin dernier, devrait stimuler la construction sur le marché locatif. Toutefois, cette hausse prévue des mises en chantier n’aura pas d’effet immédiat sur l’offre de logements dans la province », ajoute Mme Langevin. « Je suis heureuse de constater que les différents paliers de gouvernement ont commencé à réfléchir ensemble aux alternatives pour accroître rapidement l’offre de logements. Malheureusement, les résultats de ces efforts concertés prendront du temps à se réaliser. »

Tableau – Rapport 2024 de Royal LePage auprès des locataires québécois  : rlp.ca/tableau-rapport-2024-locataires-quebecois

Ressources de Royal LePage pour les aspirants premiers acheteurs

Afin de venir en aide aux aspirants futurs propriétaires, Royal LePage a publié plusieurs ressources en ligne disponibles dans les liens suivants:

À propos du sondage

Hill & Knowlton a utilisé le panel en ligne de Léger Opinion pour sonder 742 résidents du Québec, âgés de 18 ans et plus, qui louent leur résidence principale. Le sondage a été réalisé entre le 7 et le 10 juin 2024. Un échantillonnage représentatif a été effectué dans les régions du Québec (Montréal, Québec, reste du Québec). Une pondération a été appliquée pour assurer la représentation de l’âge et du sexe, conformément aux chiffres du recensement des ménages locataires de 2021. Aucune marge d’erreur ne peut être associée à un échantillon non probabiliste (c’est-à-dire, dans le cas présent, un panel en ligne). Toutefois, à des fins de comparaison, un échantillon probabiliste de 742 répondants aurait une marge d’erreur de ±4%, 19 fois sur 20.                                                       

À propos de Royal LePage

Au service des Canadiens depuis 1913, Royal LePage est le premier fournisseur au pays de services aux agences immobilières, grâce à son réseau de près de 20 000 professionnels de l’immobilier répartis dans 670 bureaux partout au Canada. Royal LePage est la seule entreprise immobilière au Canada à posséder son propre organisme de bienfaisance, la Fondation Un toit pour tousMC de Royal LePageMD, qui, depuis 25 ans, vient en aide aux centres d’hébergement pour femmes et enfants ainsi qu’aux programmes éducatifs visant à mettre fin à la violence familiale. Royal LePage est une société affiliée de Services Immobiliers BridgemarqMD Inc., une entreprise inscrite à la Bourse de Toronto sous le symbole « TSX : BRE ». Pour en savoir davantage, veuillez consulter www.royallepage.ca.

Royal LePageMD est une marque de commerce déposée de la Banque Royale du Canada, utilisée sous licence par Services Immobiliers BridgemarqMD Inc.

Contact média:

Jillianne Gignac
Hill & Knowlton pour le compte de Royal LePage
jillianne.gignac@hillandknowlton.com
514-929-6170

 


 

 

[1] Hill & Knowlton a utilisé le panel en ligne de Léger Opinion pour sonder 742 résidents du Québec, âgés de 18 ans et plus, qui louent leur résidence principale. Le sondage a été réalisé entre le 7 et le 10 juin 2024. Un échantillonnage représentatif a été effectué dans les régions du Québec (Montréal, Québec, reste du Québec). Une pondération a été appliquée pour assurer la représentation de l’âge et du sexe, conformément aux chiffres du recensement des ménages locataires de 2021. Aucune marge d’erreur ne peut être associée à un échantillon non probabiliste (c’est-à-dire, dans le cas présent, un panel en ligne). Toutefois, à des fins de comparaison, un échantillon probabiliste de 742 répondants aurait une marge d’erreur de ±4 %, 19 fois sur 20.

[2] Statistique Canada. Tableau 46-10-0064-01  Indicateurs de logement, selon le mode d’occupation, y compris le statut d’accédant à la propriété

[3] Royal LePage, 4 villes du Québec figurent au palmarès des villes les plus abordables du Canada de Royal LePage; des Montréalais près à déménager, 29 mai 2024

[4] Gouvernement du Canada : Louer un appartement ou une maison, le 19 décembre 2023

[5] Rapport sur le marché locatif, SCHL, janvier 2024

[6] Calcul fondé sur les données du Rapport sur le marché locatif de la SCHL de 2018 et de 2024

[7] SCHL, Rapport Perspectives du marché de l’habitation, printemps 2024