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La confiance des acheteurs québécois se consolide au 4e trimestre de 2024, faisant fi des turbulences politiques domestiques et mondiales

La reprise du marché immobilier québécois en fin d’année met la table pour un printemps effervescent et précoce 

Faits saillants: 

  • Le prix des propriétés dans la province a terminé l’année 2024 sur une hausse de 8,6 % d’une année sur l’autre.
  • La ville de Québec a affiché la plus forte augmentation des prix de l’agrégat des propriétés dans la province d’une année sur l’autre au 4e trimestre, suivie de Trois-Rivières et Sherbrooke.
  • La reprise de l’activité résulte de la confiance renouvelée des consommateurs, suivant cinq baisses consécutives du taux directeur par la Banque centrale canadienne en 2024.
  • Les premiers acheteurs, encouragés, sont revenus sur le marché dans le segment de la copropriété et des propriétés d’entrée de gamme, alors qu’une première vague d’acheteurs « non-essentiels » et d’investisseurs ont eux aussi tenté de saisir les opportunités.
  • Bien que les tensions politiques canadiennes et mondiales défient la prévisibilité des perspectives économiques, le marché immobilier québécois s’est montré résilient.

MONTRÉAL, Québec, le 14 janvier 2025 – D’après les résultats de l’Étude sur le prix des maisons et les prévisions du marché de Royal LePageMD publiés aujourd’hui, le marché immobilier du Québec a terminé le quatrième trimestre de 2024 sur les chapeaux de roues avec un regain d’activité et des prix toujours à la hausse dans l’ensemble des grands marchés de la province, lorsque comparés à l’année précédente. Le principal facteur de croissance des prix fut la baisse soutenue des taux d’intérêt, dont deux coupures de 50 points de base chacune en octobre et en décembre par la Banque centrale canadienne, qui ont stimulé les transactions dans deux principaux segments : l’entrée de gamme et les achats de mise à niveau.

Le prix de l’agrégat[1] d’une propriété dans la province a terminé le quatrième trimestre de 2024 sur une augmentation de 8,6 % par rapport à la même période en 2023 pour atteindre 560 500 $, représentant une augmentation de 1,3 % sur une base trimestrielle. Lorsque ventilé par type de propriété, le prix médian d’une maison unifamiliale détachée dans la province a augmenté de 10,6 % d’une année sur l’autre pour atteindre 625 500 $. Au chapitre de la copropriété, le prix médian a pour sa part observé une augmentation plus modérée, enregistrant une hausse de 6,3 % d’une année sur l’autre pour atteindre 446 200 $. Les données relatives aux prix, qui comprennent à la fois celles des propriétés du marché de la revente et celles des nouvelles constructions, sont fournies par RPS Solutions pour propriétés résidentielles, une société d’évaluation immobilière canadienne de premier plan. Les prix médians provinciaux sont calculés en utilisant une moyenne pondérée des valeurs médianes collectées dans les régions étudiées.

« Les résultats du quatrième trimestre sont principalement le fruit de la baisse de 50 points de base du taux directeur de la Banque du Canada d’octobre dernier », a dit Dominic St-Pierre, vice-président exécutif, développement des affaires, Royal LePage. « Ce geste a donné aux acheteurs qui avaient appuyé sur pause les moyens de leurs ambitions, ou du moins, la confiance nécessaire pour reprendre leurs démarches. L’activité a ainsi repris en novembre en un claquement de doigts; puis, une seconde baisse du taux directeur, de 50 points de base elle aussi, est apparue en décembre comme un cadeau additionnel sous le sapin, relâchant une autre vague de demande dans plusieurs marchés de la province. »

Le marché immobilier québécois se montre résilient

En dépit d’un regain d’activité encourageant, plusieurs incertitudes politiques et économiques planent sur le marché immobilier québécois et canadien. Parmi elles, un dollar canadien affaibli et la menace d’un conflit commercial entre le Canada et les États-Unis, accompagnée de possibles tarifs douaniers de 25 % sur les exportations, demeure une source d’inquiétude.

« Un conflit commercial alimenté par de potentielles augmentations significatives de 25 % des tarifs douaniers, notamment, risquerait de stimuler l’inflation et d’affecter les emplois dans certaines industries clés au Québec et partout au pays. Quoi qu’il en soit, ces menaces répétées pourraient être suffisantes à fragiliser notre gouvernement dont la position est déjà affaiblie et miner la confiance des consommateurs. Nous n’anticipons pas de conséquences directes sur le marché immobilier même si historiquement, les consommateurs ont tendance à suspendre des décisions importantes lorsque l’avenir est incertain », a résumé M. St-Pierre.

M. St-Pierre indique que la prorogation du gouvernement fédéral canadien jusqu’au 24 mars ajoute à l’instabilité économique. S’ensuivra une élection fédérale devenue inévitable, dont le dénouement pourrait apporter un vent de changements positifs, bien que celui-ci survienne à un moment où le pays aurait besoin de stabilité face à l’adversité. Peu importe l’issue de cette élection, l’accès à la propriété et l’abordabilité figureront sans aucun doute parmi les questions les plus urgentes pour les électeurs.

« La crise du logement, qui demeure présente à travers le pays et la province, sera définitivement un enjeu dans l’urne pour les électeurs québécois », mentionne M. St-Pierre. « Bien que le gouvernement libéral ait lancé nombre d’initiatives visant à favoriser l’accès à la propriété, principalement pour les premiers acheteurs, la pression sur les prix des maisons stimulée par la croissance de la population et le manque de logements disponibles reste non résolue. Les partis politiques devront faire preuve d’innovation et de vision dans leurs propositions pour aider les consommateurs, les municipalités et les provinces à composer avec les défis d’abordabilité et d’offre de logements. »

Des facteurs positifs à surveiller

Malgré les tensions économiques et géopolitiques actuelles, plusieurs éléments favorables sont à surveiller et devraient soutenir la performance du marché immobilier de la province et du pays dans les mois à venir.

En 2024, de nouvelles règles hypothécaires ont été mises en œuvre pour alléger certains obstacles à l’accès à la propriété, notamment la prolongation de l’amortissement à 30 ans pour les maisons neuves et les premiers acheteurs, ainsi qu’un assouplissement des règles concernant le test de résistance pour ceux qui considèrent changer de prêteur lors de leur renouvellement hypothécaire[2]. Ces changements, bien qu’ils soient conçus pour offrir davantage de flexibilité aux acheteurs, pourraient également exercer une pression à la hausse sur les prix des propriétés dans certains segments du marché.

L’augmentation du plafond des prêts hypothécaires assurés, qui est passé de 1 million $ à 1,5 million $ en décembre dernier, est un exemple de mesure qui devrait surtout bénéficier aux marchés de Toronto et de Vancouver, où les prix des propriétés sont nettement plus élevés. Au Québec, où les prix sont généralement plus abordables, cette initiative ne devrait pas avoir de retombées significatives.

« Ces ajustements, bien qu’ils visent à améliorer l’accessibilité à la propriété, pourraient intensifier la compétition sur le marché, ce qui alimentera probablement une hausse des prix dans certains secteurs », indique M. St-Pierre. « Pour le Québec, l’impact de l’augmentation du plafond des prêts hypothécaires assurés sera limité, étant donné que les prix des propriétés restent plus modestes comparés à ceux des grandes régions métropolitaines comme Toronto et Vancouver. »

Bien que l’immigration ait traditionnellement alimenté la demande de logements, une réduction attendue des seuils d’immigration cette année au pays[3] et dans la province[4] pourrait atténuer la pression en matière d’habitation.

La baisse continue des taux d’intérêt constituera un autre facteur clé de soutien de l’activité sur le marché immobilier pour les mois à venir. Après deux années de taux d’intérêt plus élevés, la trajectoire baissière déclenchée par la Banque du Canada en juin 2024 se poursuivra selon toute vraisemblance en 2025, offrant un meilleur pouvoir d’achat et une confiance renouvelée envers l’économie aux consommateurs.

Un autre développement positif pour le marché immobilier est le retour des investisseurs résidentiels, qui s’étaient retirés du marché en raison de projections de rentabilité plus faibles ou négatives causées par la hausse des taux d’intérêt. En outre, l’incertitude concernant l’application de l’augmentation du taux d’inclusion de l’impôt sur les gains en capital persiste pour les Canadiens à l’approche de la date limite de déclaration d’impôt. Bien que cette législation n’ait pas encore été adoptée, l’Agence du revenu du Canada (ARC) continuera d’appliquer les modifications fiscales jusqu’à ce que le gouvernement signale une intention différente, comme c’est la convention.

« Les investisseurs, attirés entre autres par la possibilité de générer des revenus passifs grâce aux immeubles locatifs, redeviennent actifs sur le marché », affirme M. St-Pierre. « Ce retour, particulièrement dans le marché des plex, démontre une reprise dans un segment qui avait été perturbé par les hausses de taux d’intérêt, qui ont réduit drastiquement le seuil de rentabilité pour les investisseurs résidentiels. De plus, la mesure de taxation des gains en capital récemment introduite par le gouvernement canadien n’ayant pas été adoptée avant la prorogation du parlement, les investisseurs précédemment découragés par ces règles fiscales pourraient être encouragés à revenir sur le marché », soutient-il.

M. St-Pierre ajoute que l’activité immobilière du quatrième trimestre de l’année a été stimulée par le retour de deux autres segments d’acheteurs.

« L’activité immobilière le trimestre dernier a été stimulée par le retour des acheteurs précédemment écartés du marché, ainsi que par les acheteurs expérimentés, souvent qualifiés de ‘non-essentiels’, mais toujours à la recherche d’opportunités pour améliorer leur position sur le marché, notamment grâce à des taux d’intérêt plus avantageux. Cette tendance s’est traduite par une concurrence accrue dans le segment des propriétés d’entrée de gamme, mais aussi, par une demande pour les propriétés de mise à niveau, qui était restée relativement calme pendant la majorité de 2024. »

Malgré l’incertitude économique et politique qui pèse sur l’année à venir, le marché immobilier du Québec semble bien positionné pour maintenir son élan, demeurant toutefois dans des échelles d’appréciation des prix à un chiffre dans la majorité des régions. L’offre limitée et des conditions hypothécaires plus favorables continueront de dicter ces augmentations, quoique les projections de mises en chantier soient à la hausse dans la province pour 2025[5].

« Même avec les risques géopolitiques et économiques, nous nous attendons à une forte concurrence tout au long du premier semestre avec un sommet de transactions vers la fin du premier trimestre de 2025. Les prochaines annonces de la Banque du Canada, prévues à la fin janvier et à la mi-mars joueront un rôle important pour la suite des choses », conclut M. St-Pierre.

En décembre dernier, Royal LePage a publié ses prévisions pour le quatrième trimestre de 2025, prédisant que le prix de l’agrégat d’une propriété au Québec augmenterait de 7,0 % d’une année sur l’autre pour atteindre 599 735 $. Cette prévision tient compte d’une offre de propriétés en croissance, quoi qu’elle demeure sous la moyenne historique, et du retour de plusieurs segments d’acheteurs sur le marché immobilier qui donnera lieu à une forte concurrence.

Tableau des prix – 4e trimestre 2024: rlp.ca/T4-2024-prix-des-maisons-QC
Tableau des prévisions 2024:
rlp.ca/T4-2024-previsions-QC

SOMMAIRES RÉGIONAUX

Région du Grand Montréal

Le retour des premiers acheteurs et la demande issue des ménages dont les enfants ont quitté le nid familial stimulent l’activité

Dans la région du Grand Montréal, le prix de l’agrégat d’une propriété a terminé l’année 2024 sur une hausse de 8,2 % par rapport au quatrième trimestre de 2023 pour atteindre 613 300 $, augmentant de 1,3 % sur une base trimestrielle. Le prix médian d’une maison unifamiliale détachée a pour sa part augmenté de 10,6 % d’une année sur l’autre pour s’élever à 696 300 $ lors du quatrième trimestre de 2024, tandis que celui d’une copropriété s’est accru de 6,1 % lors de la même période pour atteindre 477 500 $.

Cette croissance reflète une forte activité, particulièrement en décembre, où les ventes ont surpassé les niveaux records de novembre.

« Nous avons observé une fin d’année très dynamique sur le marché immobilier montréalais. Les consommateurs se montrent plus confiants face à l’avenir, aidés par une diminution continue des taux d’intérêt », confirme Marc Lefrançois, courtier immobilier agréé chez Royal LePage Tendance. « En constatant un pouvoir d’achat amélioré, les premiers acheteurs ont commencé à sortir de leur réserve pour faire leur entrée sur le marché immobilier avant que la concurrence augmente et fasse pression sur les prix. Nous observons aussi une demande non négligeable de ménages dont les enfants ont quitté le nid familial à la recherche d’un plus petit espace. Les marchés de la copropriété et des unifamiliales d’entrée de gamme ont donc été très sollicités au cours du dernier trimestre », indique-t-il.

Un dégel du segment des propriétés de « mise à niveau » en plein hiver

À Montréal, l’attrait pour les propriétés de mise à niveau s’est consolidé après des mois de stagnation. Suivant des signes de reprise durant les mois d’été, l’activité dans le segment a pris un élan en fin d’année, malgré cette période traditionnellement plus calme. Le marché du luxe a également repris son élan, marqué par un regain d’inventaire observable.

« En analysant les prix des maisons sous la barre du million de dollars et celles au-dessus du million de dollars en tenant compte de l’inflation depuis 8 ans, on remarque que l’écart s’est réduit dans plusieurs quartiers de l’île, créant des opportunités intéressantes pour les acheteurs cherchant à effectuer une montée en gamme. Cette tendance a été particulièrement tangible en comparant l’île de Montréal et ses banlieues. Montréal redevient une option de choix pour les familles qui envisagent une mise à niveau de leur type de propriété et un retour vers la ville », ajoute M. Lefrançois.

« Ce dégel du marché de milieu et de haut de gamme, qui coïncide avec la saison froide, est stimulé par une nouvelle confiance envers l’économie. Même si ce segment du marché est moins vulnérable aux fluctuations des taux d’intérêt, cette clientèle suit de près l’ambiance générale de l’économie et des marchés boursiers pour faire le suivi de l’ensemble de son portefeuille financier », souligne M. Lefrançois. « La croissance ce trimestre des inscriptions dans des catégories de prix supérieures accroît clairement l’optimisme des vendeurs potentiels vis-à-vis de leurs liquidités futures au moment où ils décideront de mettre leur propriété sur le marché », a-t-il poursuivi.

Royal LePage prévoit que le prix de l’agrégat d’une propriété dans la région du Grand Montréal augmentera de 6,5 % au quatrième trimestre 2025, par rapport au même trimestre de l’année précédente, pour atteindre 653 165 $.

Tableau des prix – 4e trimestre 2024: rlp.ca/T4-2024-prix-des-maisons-QC
Tableau des prévisions 2024:
rlp.ca/T4-2024-previsions-QC

Québec

Le prix de l’agrégat d’une propriété franchit la barre des 400 000 $ dans la région

Dans la région de Québec, le prix de l’agrégat d’une propriété a terminé l’année sur une hausse de 11,3 % par rapport au quatrième trimestre de 2023 pour atteindre 400 600 $, augmentant de 3,1 % sur une base trimestrielle. Le prix médian d’une maison unifamiliale détachée a pour sa part augmenté de 13,2 % d’une année sur l’autre pour s’élever à 428 300 $ lors du quatrième trimestre de 2024, tandis que celui d’une copropriété s’est accru de 9,7 % lors de la même période pour atteindre 293 400 $.

Le marché immobilier de la région de Québec a terminé l’année 2024 sur une croissance marquée des prix, alimentée par un déséquilibre persistant entre l’offre et la demande.

« L’activité immobilière résidentielle s’est poursuivie en fin d’année, alors que de nombreuses propriétés qui traînaient se sont vendues au quatrième trimestre. Cela a donné lieu à des augmentations supplémentaires des prix des propriétés », souligne Michèle Fournier, vice-présidente et courtier immobilier chez Royal LePage Inter-Québec. « Malgré des indicateurs d’activité à la hausse par rapport au quatrième trimestre de l’année 2023, un déclin des ventes a été enregistré entre le troisième et le quatrième trimestre de 2024, que nous expliquons par un inventaire à la baisse. Dit autrement, le seul frein aux ventes demeure le manque de propriétés sur le marché immobilier de Québec. »

Le nombre d’acheteurs actifs sur le marché dépasse toujours largement le nombre de propriétés mises en vente, entraînant des situations d’offres multiples dès qu’une propriété abordable et bien entretenue est inscrite. Des écarts importants entre le prix demandé et le prix de vente ont ainsi refait surface.

Mme Fournier ajoute que les acheteurs se sont adaptés à la rareté de l’offre de logements en assouplissant certains critères, notamment en renonçant à l’inspection et en bonifiant leurs offres pour rester compétitifs.

« Il est regrettable que des acheteurs en viennent à abandonner l’inspection dans une offre d’achat pour augmenter leurs chances de gagner une surenchère », commente Mme Fournier. « C’est une conséquence directe du déséquilibre chronique entre la création de nouveaux logements et la croissance continue de la population qui doit se loger. »

Les facteurs économiques et l’impact de taux d’intérêt à la baisse

La baisse récente des taux d’intérêt a offert un meilleur pouvoir d’achat aux acheteurs, balançant en partie l’effet de la hausse des prix. Toutefois, Michèle Fournier conseille aux premiers acheteurs de demeurer prudents.

« Même si vous vous qualifiez désormais pour une propriété plus chère, il est essentiel de respecter votre budget initial », conseille-t-elle. « L’augmentation continue du coût de la vie risque de vous rattraper. Il vaut mieux entrer sur le marché avec un produit plus conservateur qui vous donnera vraisemblablement une équité transférable sur une propriété plus adéquate au cours des années à venir. »

Du côté des promoteurs immobiliers, la baisse des taux pourrait améliorer la rentabilité des projets, atténuant le frein causé par le manque de main-d’œuvre et les coûts élevés de construction. Cette dynamique pourrait encourager certains promoteurs à lancer de nouveaux projets à Québec et dans les environs.

Royal LePage prévoit que le prix de l’agrégat d’une propriété dans la région de Québec augmentera de 11,0 % au quatrième trimestre 2025, par rapport au même trimestre de l’année précédente, pour atteindre 444 666 $.

Tableau des prix – 4e trimestre 2024: rlp.ca/T4-2024-prix-des-maisons-QC
Tableau des prévisions 2024:
rlp.ca/T4-2024-previsions-QC

Gatineau

Le marché de vendeurs persiste, alors que la demande dépasse l’offre

Dans la région de Gatineau, le prix de l’agrégat d’une propriété a terminé l’année sur une hausse de 5,8 % par rapport au quatrième trimestre de 2023 pour atteindre 444 900 $, reflétant une baisse de 1,4 % sur une base trimestrielle. Le prix médian d’une maison unifamiliale détachée a pour sa part augmenté de 6,7 % d’une année sur l’autre pour s’élever à 538 900 $ lors du quatrième trimestre de 2024, tandis que celui d’une copropriété a affiché une modeste hausse de 2,5 % lors de la même période pour atteindre 325 100 $.

« Au quatrième trimestre de 2024, le marché résidentiel de Gatineau a affiché des augmentations saines des prix par rapport à la même période de l’année précédente, mais a enregistré de légers replis trimestriels à travers tous les types de propriété », fait remarquer Karine Séguin, courtier immobilier agréé, Royal LePage Vallée de l’Outaouais. « C’est que la région a connu une montée importante des prix des maisons au cours des cinq dernières années et que les acheteurs, mieux informés qu’auparavant quant à la valeur marchande, restent davantage sur leurs positions pour ramener de l’équilibre dans le marché », ajoute-t-elle. « Malgré cela, l’avantage demeure en faveur des vendeurs, compte tenu d’une demande plus forte que l’offre dans la région. »

Contrairement à la majorité des principaux marchés immobiliers de la province, celui de Gatineau a enregistré des reculs trimestriels des ventes pour la période d’octobre à décembre, comparativement au trimestre précédent, ce que Mme Séguin explique par une hausse des inscriptions et par le fait que les acheteurs négocient davantage, étirant les délais de vente.

L’activité immobilière devrait rester stable malgré la tenue des élections fédérales cette année

Historiquement, les élections fédérales ont eu pour effet de ralentir le marché immobilier d’Ottawa-Gatineau, compte tenu de la composition du marché du travail majoritairement composé de fonctionnaires. Avec un scrutin à Ottawa prévu en 2025, Mme Séguin croit qu’un ralentissement significatif des transactions est peu probable.

« Les conditions hypothécaires qui s’améliorent continuellement depuis la première baisse du taux directeur en juin dernier jouent pour beaucoup dans la résilience du marché immobilier gatinois », explique Mme Séguin. « Même si nous connaissons habituellement une période de stagnation de l’activité quand l’ambiance politique devient incertaine, je m’attends à ce que la plupart des acheteurs poursuivent leurs démarches, principalement dans le segment d’entrée de gamme. De plus, les programmes mis en place par le gouvernement actuel pour favoriser l’accès à la propriété pourraient inciter certains à accélérer leurs transactions afin de capitaliser sur ces avantages. Il n’est donc pas exclu que l’on voit une accélération des transactions lors du premier trimestre de l’année », a-t-elle conclu.

Royal LePage prévoit que le prix de l’agrégat d’une propriété dans la région de Gatineau augmentera de 6,0 % au quatrième trimestre 2025, par rapport au même trimestre de l’année précédente, pour atteindre 471 594 $.

Tableau des prix – 4e trimestre 2024: rlp.ca/T4-2024-prix-des-maisons-QC
Tableau des prévisions 2024:
rlp.ca/T4-2024-previsions-QC

Sherbrooke

Concurrence accrue dans l’entrée de gamme; délais de vente à la hausse dans le segment du luxe

À Sherbrooke, le prix de l’agrégat d’une propriété a terminé l’année 2024 sur une hausse de 10,4 % par rapport au quatrième trimestre de 2023 pour atteindre 374 300 $, déclinant légèrement de 0,5 % sur une base trimestrielle. Le prix médian d’une maison unifamiliale détachée a pour sa part augmenté de 10,8 % d’une année sur l’autre pour s’élever à 410 800 $ lors du quatrième trimestre de 2024.

« La confiance des consommateurs consolidée par des taux hypothécaires à la baisse et le prolongement de la période d’amortissement à 30 ans pour les premiers acheteurs ont contribué à un marché très actif à Sherbrooke lors du dernier trimestre de l’année », explique Jean-François Bérubé, courtier immobilier agréé chez Royal LePage Évolution EB. « Les premiers acheteurs bénéficient donc d’une capacité d’achat supérieure, ce qui, en retour, pousse les prix à la hausse. On est en présence d’un cercle vicieux où les mesures visant à améliorer l’abordabilité créent de la demande et atténuent les gains dans le portefeuille de ces premiers accédants au marché immobilier. »

Sherbrooke demeure l’une des régions les plus abordables de la province[6] et continue d’attirer un flux migratoire important, grâce à sa proximité avec d’autres grandes villes québécoises. Les programmes gouvernementaux d’aide à l’accession à la propriété, combinés à un taux de chômage parmi les plus bas au Québec[7] et à un taux d’inoccupation bas dans le secteur locatif, soutiennent les conditions serrées du marché immobilier.

Les propriétés inscrites à des prix supérieurs aux valeurs marchandes réelles ont été plus difficiles à vendre au cours des derniers mois, et les délais de vente pour les segments haut de gamme se sont allongés. Cependant, cette tendance n’a pas freiné l’activité dans les segments d’entrée de gamme, où les offres multiples et les enchères ont maintenu une dynamique forte.

Perspectives pour 2025

Alors qu’une campagne électorale fédérale est à nos portes, la question de l’abordabilité immobilière devrait occuper une place centrale dans les débats politiques. Les différents partis seront amenés à proposer des stratégies pour répondre aux défis actuels du marché, en particulier pour les premiers acheteurs qui continuent de faire face à une pression croissante sur les prix.

« Avec des taux hypothécaires baissiers et une offre toujours limitée de propriétés disponibles, je m’attends à ce que les acheteurs demeurent actifs sur le marché immobilier de Sherbrooke, malgré une élection fédérale qui se dessine en 2025 », pense M. Bérubé. « Cela dit, la question de l’abordabilité immobilière sera inévitablement un grand enjeu dans cette élection et il est prévisible que l’ensemble des partis tentent de séduire l’électorat par le biais de stratégies en matière d’habitation. D’ici là, d’autres baisses du taux directeur de la Banque du Canada sont attendues, ce qui devrait continuer de nourrir la demande immobilière », a-t-il poursuivi.

Royal LePage prévoit que le prix de l’agrégat d’une propriété dans la région de Sherbrooke  augmentera de 7,0 % au quatrième trimestre 2025, par rapport au même trimestre de l’année précédente, pour atteindre 400 501 $.

Tableau des prix – 4e trimestre 2024: rlp.ca/T4-2024-prix-des-maisons-QC
Tableau des prévisions 2024:
rlp.ca/T4-2024-previsions-QC

Trois-Rivières

Les acheteurs se précipitent sur le marché, anticipant une forte concurrence et des prix à la hausse

Dans la région de Trois-Rivières, le prix de l’agrégat d’une propriété a terminé l’année 2024 sur une hausse de 10,7 % par rapport au quatrième trimestre de 2023 pour atteindre 362 900 $, augmentant de 2,6 % sur une base trimestrielle. Le prix médian d’une maison unifamiliale détachée a pour sa part augmenté de 9,9 % d’une année sur l’autre pour s’élever à 390 500 $ lors du quatrième trimestre de 2024.

« Le marché de Trois-Rivières continue de surprendre positivement, malgré des délais de ventes en fluctuation », résume Martin Leblanc, courtier immobilier agréé chez Royal LePage Centre. « Une hausse des ventes comparativement à l’année dernière et des augmentations progressives des niveaux d’inventaire montrent que la demande des acheteurs demeure soutenue dans la région. La concurrence reste élevée et nous continuons d’observer une importante proportion de transactions avec surenchère. Avec la baisse progressive des taux d’intérêt, les acheteurs anticipent une montée relativement rapide des prix et font le calcul qu’il est mieux d’acheter maintenant avant que la compétition s’amplifie. »

Du côté de l’immobilier locatif, la dynamique est également en pleine évolution. Le taux d’inoccupation reste extrêmement bas, et les loyers, autrefois peu rentables, deviennent désormais une source de profit pour les propriétaires. Cela a conduit de nombreux investisseurs à revenir vers ce secteur, augmentant l’intérêt pour les projets de multiplex.

« Nous assistons à un véritable rebond dans le secteur locatif. Les investisseurs peuvent désormais espérer un retour sur investissement plus intéressant, ce qui explique le regain d’activité dans le segment des plex », ajoute M. Leblanc.

Les prévisions pour 2025 demeurent positives sur le marché immobilier de Trois-Rivières, avec une hausse des mises en chantier attendue et une demande soutenue des acheteurs. Selon M. Leblanc, l’ajustement baissier du taux directeur par la Banque du Canada, qui devrait se poursuivre cette année, favorise également l’accès au crédit, avec de plus en plus d’acheteurs se tournant vers des prêts hypothécaires à taux fixe sur trois ans.

Royal LePage prévoit que le prix de l’agrégat d’une propriété dans la région de Trois-Rivières  augmentera de 4,0 % au quatrième trimestre 2025, par rapport au même trimestre de l’année précédente, pour atteindre 377 416 $.

Tableau des prix – 4e trimestre 2024: rlp.ca/T4-2024-prix-des-maisons-QC
Tableau des prévisions 2024:
rlp.ca/T4-2024-previsions-QC

Actifs médias de Royal LePage 

La salle des médias de Royal LePage contient de nombreuses images libres de droits, de même que des vidéos de bobine B, à titre gracieux.

À propos de l’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage

L’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage présente des renseignements sur les trois types d’habitation les plus courants, à l’échelle nationale et dans les 64 plus grands marchés immobiliers au pays. Les valeurs des maisons présentées dans l’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage sont fondées sur la Synthèse du marché immobilier canadien de Royal LePage, un document produit chaque trimestre à l’aide des données de l’entreprise, en plus des données analytiques de RPS Solutions pour propriétés résidentielles, la source de confiance pour les renseignements et les analyses sur le secteur immobilier résidentiel au Canada. Les prix médians provinciaux sont calculés en utilisant une moyenne pondérée des valeurs médianes collectées dans les régions étudiées. En outre, des commentaires sur les tendances du marché de l’habitation et des données sur les prix et les valeurs prévisionnelles sont fournis par les experts en immobilier résidentiel de Royal LePage, sur la base de leurs opinions et de leur connaissance du marché.

À propos de Royal LePage

Au service des Canadiens depuis 1913, Royal LePage est le premier fournisseur au pays de services aux agences immobilières, grâce à son réseau de près de 20 000 professionnels de l’immobilier répartis dans 670 bureaux partout au Canada. Royal LePage est la seule entreprise immobilière au Canada à posséder son propre organisme de bienfaisance, la Fondation Un toit pour tousMC de Royal LePageMD, qui, depuis 25 ans, vient en aide aux centres d’hébergement pour femmes et enfants ainsi qu’aux programmes éducatifs visant à mettre fin à la violence familiale. Royal LePage est une société affiliée de Services Immobiliers BridgemarqMD, une entreprise inscrite à la Bourse de Toronto sous le symbole « TSX : BRE ». Pour en savoir davantage, veuillez consulter www.royallepage.ca.

Royal LePageMD est une marque de commerce déposée de la Banque Royale du Canada, utilisée sous licence par Services Immobiliers BridgemarqMD.

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Dominic Blais
Hill & Knowlton pour le compte de Royal LePage
Dominic.Blais@hillandknowlton.com
438-988-6382

 


[1] L’agrégat des prix est calculé à partir de la moyenne pondérée de la valeur médiane de tous les types de propriétés étudiés. Les données sont fournies par RPS Solutions pour propriétés résidentielles et comprennent des transactions du marché de la revente ainsi que des nouvelles constructions.

[2]  Le gouvernement fédéral annonce des ajustements importants aux règles hypothécaires pour les premiers acheteurs au Canada, 17 septembre 2024.

[3] Le gouvernement du Canada réduit l’immigration, 24 octobre 2024

[4] Plan d’immigration 2025 – Québec annonce un moratoire sur deux programmes d’immigration permanente, 31 octobre 2024

[5] APCHQ, Prévisions 2024-2025 du secteur de la construction et de la rénovation résidentielles au Québec, 18 janvier 2024

[6] 4 villes du Québec figurent au palmarès des villes les plus abordables du Canada de Royal LePage; des Montréalais près à déménager, 6 juin 2024.

[7] Statistique Canada. Tableau 14-10-0378-01  Caractéristiques de la population active, moyennes mobiles de trois mois, données non désaisonnalisées