Les propriétés unifamiliales haut de gamme ont observé une augmentation du prix médian de 17,4 % au Québec en 2021
- Le marché des propriétés unifamiliales haut de gamme a atteint un prix médian de 1 250 000 $ au Québec en 2021, en hausse de 185 000 $ comparativement à 2020
- Le prix médian d’une copropriété haut de gamme a grimpé de 14,1 % d’une année sur l’autre pour atteindre 940 000 $ dans la province l’année dernière
- Les prix de l’ensemble du marché résidentiel ont augmenté plus rapidement que ceux du marché haut de gamme dans la majorité des régions administratives
- En réponse à la forte demande pour les régions de villégiature, les hausses de prix les plus importantes ont été enregistrées dans les régions les plus éloignées
- Le prix médian d’une copropriété haut de gamme à Montréal a dépassé la barre du million de dollars en 2021, atteignant 1 175 000 $
- La région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine a observé la plus forte ascension du prix des maisons unifamiliales haut de gamme dans la province en 2021, augmentant de 34,3 % comparativement à l’année précédente
MONTRÉAL, le 15 mars 2022 – Selon le Rapport sur le marché immobilier haut de gamme du Québec de Royal LePage[1] publié aujourd’hui, le prix des propriétés a continué de croître dans ce segment dans toutes les régions administratives de la province en 2021, quoique à une cadence moins élevée que sur le marché régulier. À l’échelle provinciale, le prix médian d’une propriété unifamiliale haut de gamme a bondi de 17,4 % d’une année sur l’autre, tandis que le marché résidentiel en général a affiché une croissance de 23,7 % comparativement à l’année 2020.
Les caractéristiques qualifiant une propriété haut de gamme diffèrent grandement d’une région à l’autre. Devant l’évolution fulgurante du prix des propriétés dans la province, Royal LePage a circonscrit ce segment de marché en utilisant le prix médian des maisons unifamiliales et des copropriétés de la tranche supérieure de 5 % des transactions immobilières dans chacune des régions administratives du Québec.
Le marché immobilier haut de gamme québécois, à l’instar de l’ensemble du marché résidentiel, a observé une forte demande immobilière au cours des deux dernières années, exacerbée par la pandémie. Le désir d’accroître l’espace de vie pendant le confinement, jumelé au fait que les dépenses liées aux loisirs et voyages ont été déplacées vers un mode de vie casanier ont largement contribué à la forte hausse des prix, particulièrement dans le segment supérieur des marchés régionaux.
La forte demande pour des propriétés plus spacieuses, stimulée en partie par la possibilité de travailler à distance, a donné lieu à une augmentation des prix plus rapide dans les régions plus éloignées que dans les centres urbains. Des régions comme l’Abitibi-Témiscamingue, le Bas-St-Laurent, Chaudière-Appalaches, la Gaspésie et le Saguenay-Lac-St-Jean ont attiré de nombreux acheteurs détenant un important pouvoir d’achat, bien souvent issu d’une équité accumulée sur leurs résidence actuelles sise dans des centres urbains où la valeur des propriétés est supérieure.
Dans la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, le prix médian d’une maison unifamiliale dans la tranche supérieure du marché a grimpé de 34,3 % en 2021 par rapport à 2020, pour atteindre 446 000 $, représentant la plus forte hausse enregistrée dans la province. À l’opposé, le prix médian d’une propriété haut de gamme à Montréal a augmenté à un rythme deux fois plus lent, observant une croissance de 16,9 % au cours de la même période, pour atteindre 2 689 000 $.
Par ailleurs, plusieurs des marchés éloignés affichent un écart plus important entre la croissance des prix de l’ensemble du marché et le segment haut de gamme, comme dans Chaudière-Appalaches, où l’on observe une hausse de 7,6 % des prix, toutes catégories confondues, mais de 20,9 % dans le segment supérieur.
À Montréal, le prix médian d’une copropriété haut de gamme a dépassé la barre du million de dollars en 2021, en augmentant de 17,5 % comparativement à 2020 pour atteindre 1 175 000 $. L’Outaouais est pour sa part la région où l’acquisition d’une copropriété de ce segment du marché est la plus accessible, à 449 900 $. La plus forte hausse du prix médian des copropriétés haut de gamme en 2021 a été enregistrée à Laval, où le prix médian a observé une croissance de 25,4 % comparativement à 2020 pour atteindre 831 000 $.
Analyses régionales
Montréal
Pendant la période analysée, le prix médian d’une maison unifamiliale haut de gamme à Montréal a observé une croissance de 16,9 % d’une année sur l’autre pour atteindre 2 689 000 $.
Malgré l’exode vers la banlieue de certains Montréalais au cours des deux dernières années, le marché immobilier haut de gamme dans la région a battu des records de prix et de ventes, comme bien d’autres marchés dans la province, dû au déséquilibre continu entre l’offre et la demande.
« La pandémie a changé incontestablement nos habitudes de vie et créé de nouveaux besoins, nous faisant prendre conscience que notre qualité de vie devait occuper la première place », observe Marie-Yvonne Paint, courtier immobilier agréé chez Royal LePage Heritage. « Le lieu de vie est devenu primordial et le segment du luxe a lui aussi bénéficié de cette forte demande immobilière influencée par les taux d’intérêt historiquement bas, provoquant une ascension vertigineuse des prix. À Montréal, nous avons observé un rythme effréné des ventes, malgré un recul du nombre de transactions par rapport à l’an dernier, causé par le manque d’inventaire. Si certains ont quitté l’île en quête d’espace, d’autres ont vu l’occasion d’acquérir un spacieux pied-à-terre dans la métropole. »
En effet, le marché de la copropriété haut de gamme a observé pendant la même période une croissance plus rapide des prix à Montréal que du côté de l’unifamiliale haut de gamme, augmentant de 17,5 % d’une année sur l’autre pour atteindre 1 175 000 $.
La courtier forte d’une expérience de plus de 30 ans dans le domaine de l’immobilier note que la clientèle sur le marché du luxe montréalais est de plus en plus jeune et bien souvent issue du secteur de la technologie et des finances.
« La demande et la hausse des prix sur le marché immobilier de prestige devrait se poursuivre encore en 2022 », indique Mme Paint. « Lorsque les propriétés sont bien entretenues et bien localisées, nous observons des offres multiples alors que le segment du luxe n’y était pas aussi propice auparavant. Les délais de vente n’ont jamais été si courts », conclut-elle.
Laurentides
Pendant la période analysée, le prix médian d’une maison unifamiliale haut de gamme dans les Laurentides a observé une croissance de 22,1 % d’une année sur l’autre pour atteindre 1 200 000 $.
Selon Jennifer McKeown, courtier immobilier agréée chez Les Immeubles Mont-Tremblant, une division de Royal LePage, il était très rare de voir des propriétés luxueuses se vendre au-dessus du prix demandé dans la région avant la pandémie, ce qui n’est pas rare aujourd’hui.
« Le télétravail a définitivement motivé de nombreux acheteurs à élire domicile plus près de la nature, y compris dans le segment du luxe », affirme-t-elle. « Les propriétés de luxe bordées par l’eau ont particulièrement eu la cote cette année pour profiter des vacances en famille tout en travaillant à distance. »
Au chapitre de la copropriété haut de gamme, le prix médian dans les Laurentides a augmenté de 3,9 % d’une année sur l’autre pour atteindre 914 000 $.
« J’anticipe que les prix des résidences de prestige resteront robustes dû au manque continu d’inventaire, mais la levée des conditions sanitaires devrait tempérer le marché tandis que les consommateurs retourneront à leurs activités d’avant la pandémie. Toutefois, certaines tendances acquises durant cette période demeureront. Le monde a changé et les gens songent davantage à des manières de vivre en famille de manière sécuritaire », conclut-elle.
Estrie
Pendant la période analysée, le prix médian d’une maison unifamiliale haut de gamme en Estrie a observé une croissance de 8,4 % d’une année sur l’autre pour atteindre 1 200 000 $.
« L’effet de rareté est probablement le principal facteur ayant influencé la hausse des prix des propriétés haut de gamme dans la région de l’Estrie », constate Mario Lamirande, co-propriétaire et courtier immobilier agréé chez Royal LePage Au Sommet. « Si l’offre de propriétés dans la région est à un niveau historiquement bas, les occasions de dénicher une résidence luxueuse au bord de l’eau, par exemple, se font encore plus rares, entraînant les prix à la hausse. En fait, lorsque l’on recherche ce type de propriété, il faut d’abord choisir l’environnement dans lequel elle se trouve. Le terrain, et sa localisation, compte souvent pour une importante fraction de la valeur d’une résidence, caractérisant son aspect unique. La propriété devient parfois même secondaire, parce qu’elle peut être modifiée et modernisée au fil du temps. »
Selon M. Lamirande, le luxe ne constitue pas qu’un prix mais un mode de vie.
« Le télétravail a complètement redessiné les possibilités pour les années à venir », explique-t-il. « Comme nous passons la vaste majorité de notre temps à la maison, le fait de pouvoir y passer les vacances d’été sans avoir à se déplacer offre une flexibilité considérable. »
Capitale-Nationale
Pendant la période analysée, le prix médian d’une maison unifamiliale haut de gamme dans la Capitale-Nationale a observé une croissance de 8,1 % d’une année sur l’autre pour atteindre 800 000 $.
Selon Marc Bonenfant, courtier immobilier agréé chez Royal LePage Inter-Québec, le marché de la propriété de prestige dans la Capitale-Nationale demeure extrêmement actif, d’un bout à l’autre de la région.
« Les régions de villégiature continuent d’attirer de nombreux acheteurs à la recherche d’un style de vie qui puisse allier télétravail et loisirs », fait remarquer le courtier. « Avant la pandémie, les propriétés au-dessus du million de dollars prenaient du temps à se vendre dans la région. Aujourd’hui, une propriété dans cette tranche de prix qui reflète la valeur marchande attire souvent des offres multiples et se vend en quelques jours. »
M. Bonenfant observe également un changement dans le profil des acheteurs dans le segment du luxe.
« Il est fréquent que les acheteurs soient un jeune couple avec enfants au début de la trentaine », s’étonne le courtier. « Pour la jeune génération, la soif d’accéder à la propriété n’a jamais été aussi urgente et déterminante. Ils sont à la recherche d’une propriété luxueuse et clé en mains. »
Le marché de la copropriété haut de gamme a lui aussi connu une croissance considérable des prix dans la Capitale-Nationale, augmentant de 8,0 % d’une année sur l’autre pour atteindre 638 500 $.
« Le segment du luxe devrait demeurer robuste tout au long de 2022 et continuera d’être stimulé par la pénurie d’offre sur le marché de la Capitale-Nationale », estime M. Bonenfant.
Outaouais
Pendant la période analysée, le prix médian d’une maison unifamiliale haut de gamme en Outaouais a observé une croissance de 27,6 % d’une année sur l’autre pour atteindre 925 000 $.
« La demande pour les propriétés de prestige en Outaouais évolue à un rythme très similaire au reste du marché », indique Martin Simard, courtier immobilier agréé, Équipe Sirois-Simard, chez Royal LePage Vallée de l’Outaouais. « Notre marché demeure extrêmement attrayant pour les résidents d’Ottawa qui peuvent s’offrir un espace habitable supérieur de ce côté de la rivière. Par ailleurs, la clientèle actuelle du segment du luxe bénéficie d’une équité plus importante que jamais pour faire l’acquisition d’une propriété plus spacieuse. »
Au chapitre de la copropriété haut de gamme, le prix médian en Outaouais a augmenté de 5,9 % d’une année sur l’autre pour atteindre 449 900 $.
« Comme dans plusieurs marchés de la province, l’attrait des propriétés bigénérationnelles a atteint un sommet », constate M. Simard, ajoutant que les propriétés de prestige permettent souvent la superficie idéale pour un tel projet. « Avant la pandémie, la tendance pointait vers une diminution de l’espace habitable, mais la donne a complètement changé les critères dans toutes les gammes de prix. J’anticipe que tant que le manque d’inventaire persistera, le marché du luxe demeurera largement à l’avantage des vendeurs », a-t-il conclu en ajoutant que les hausses de taux d’intérêt ne devraient pas affecter cette clientèle.
Tableau: Rapport 2022 de Royal LePage sur le marché immobilier haut de gamme du Québec – rlp.ca/tableau_rapport-hautdegamme-quebec-2022
Méthodologie
Le Rapport 2022 de Royal LePage sur le marché immobilier haut de gamme du Québec fournit le prix médian des maisons unifamiliales et des copropriétés de la tranche supérieure de 5 % des transactions immobilières dans chacune des régions administratives du Québec, de même que pour l’ensemble de la province. La période d’analyse s’étend du 1er mars 2021 au 28 février 2022, en comparaison avec la même période en 2020-2021.
À propos de Royal LePage
Au service des Canadiens depuis 1913, Royal LePage est le premier fournisseur au pays de services aux agences immobilières, grâce à son réseau de plus de 19 000 professionnels de l’immobilier répartis dans plus de 600 bureaux partout au Canada. Royal LePage est la seule entreprise immobilière au Canada à posséder son propre organisme de bienfaisance, la Fondation Un toit pour tous de Royal LePage, qui vient en aide aux centres d’hébergement pour femmes et enfants et appuie les programmes éducatifs visant à mettre fin à la violence familiale. Royal LePage est une société affiliée de Bridgemarq Real Estate Services Inc., entreprise inscrite à la Bourse de Toronto sous le symbole « TSX : BRE ». Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez : www.royallepage.ca.
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[1] Données compilées par Royal LePage par l’entremise du système Centris durant la période de 12 mois s’étant terminée le 28 février 2022 en comparaison avec la même période l’année précédente.