La plus large cohorte des milléniaux transforme l’immobilier canadien, malgré les contraintes d’accessibilité et les règles hypothécaires
La masse critique des milléniaux (âgés de 25 à 30 ans) créera une importante vague de demande
Une enquête nationale montre que bien que le rêve de devenir propriétaire soit considérable, les défis de l’accession à la propriété varient à travers le pays
TORONTO, le 17 août 2017 – Selon l’Enquête sur la masse critique des milléniaux de Royal LePage publiée aujourd’hui, la valeur élevée des maisons au sein des marchés urbains et l’incertitude concernant l’emploi dans d’autres régions impliquent de nouvelles stratégies et des priorités différentes pour la masse critique des milléniaux[1] qui ont entre 25 et 30 ans, un terme créé pour définir la plus large cohorte de la génération du millénaire et l’impact de leur pouvoir d’achat potentiel[2].
Puisque toutes les régions métropolitaines étudiées sauf Fredericton et que toutes les provinces à l’exception du Québec, du Nouveau-Brunswick et de Terre-Neuve ont vu leur population de jeunes âgés entre 25 et 30 ans augmenter au cours des cinq dernières années[3], les décisions prises par cette cohorte auront des répercussions considérables. La masse critique des milléniaux atteignant actuellement la fin vingtaine, leur nombre continuera de croître dans une projection de 17 pour cent d’ici 2021, en comparaison aux chiffres de 2016.[4]
« Qu’ils choisissent d’acheter ou de louer, cette masse critique de milléniaux façonnera inévitablement le marché de l’habitation, étant donné son nombre important », a souligné Phil Soper, président et chef de la direction, Royal LePage. « Nous nous attendons à ce que la demande provenant de ce groupe démographique ajoute une pression sur les logements d’entrée de gamme et les immeubles à revenus utilisés pour combler l’inventaire limité de bâtisses conçues spécialement pour la location résidentielle. »
Ceci dit, bien que le rêve d’être propriétaire soit bien vivant chez cette cohorte de milléniaux, les défis auxquels ils font face sur le chemin vers l’accession à la propriété sont nombreux. L’enquête nationale, réalisée par la firme Léger, permet de constater que 87 pour cent des Canadiennes et Canadiens âgés entre 25 et 30 ans croient que l’achat d’une maison constitue un bon investissement. Toutefois, tandis que 69 pour cent d’entre eux espèrent être propriétaires d’ici les cinq prochaines années, seuls 57 pour cent pensent être en mesure d’atteindre cet objectif.
« Contrairement à leurs parents de la génération des baby-boomers, la masse critique des milléniaux est confrontée à de bien plus grands défis qui varient en fonction d’où ils vivent », a dit M. Soper. « Tandis qu’il est relativement plus facile de trouver un emploi dans nos grands centres urbains comme à Toronto et Vancouver, en comparaison avec d’autres villes canadiennes, les acheteurs sont confrontés à un inventaire limité et des prix élevés. Là où les prix sont plus abordables, le marché de l’emploi peut être plus incertain. »
Bien souvent, choisir de louer ou de rester dans la maison familiale peut faire partie d’une stratégie judicieuse d’épargne pour les futurs acheteurs. Par ailleurs, trente-cinq pour cent des représentants de la masse critique des milléniaux interrogés indiquent déjà posséder une maison, alors que 50 pour cent optent pour la location et que 14 pour cent font plutôt le choix de vivre chez leurs parents.
« La demande refoulée des milléniaux est énorme, alors que seulement un tiers de ce vaste groupe démographique possède une propriété et qu’une très forte majorité chérissent le souhait d’être propriétaires », d’ajouter M. Soper.
Lorsqu’ils songent à acheter une propriété, 75 pour cent des milléniaux de 25 à 30 ans interrogés utiliseraient leurs épargnes personnelles pour une mise de fonds et 37 pour cent chercheraient des moyens alternatifs de financement, comme l’aide d’un membre de leur famille (25 pour cent).
Bien que 61 pour cent des répondants de la masse critique des milléniaux de partout au Canada préféreraient se porter acquéreurs d’une maison détachée, seulement 36 pour cent d’entre eux estiment qu’il est réaliste de croire qu’ils trouveront une propriété dans ce segment du marché. Conséquemment, bon nombre de milléniaux de cette tranche d’âge ont révisé leurs attentes et sont devenus plus ouverts à l’achat d’autres types de propriétés, du moment où il s’agit d’une option clé en main. Notons aussi que plus de la moitié des personnes interrogées (52 pour cent) concentreraient leurs recherches sur une propriété en banlieue, surtout lorsqu’il est question d’élever une famille (59 pour cent), car l’offre de nouveaux lotissements et de résidences spacieuses y est plus abondante. De plus, 61 pour cent disent qu’ils seraient enclins à se déplacer vers une autre ville ou banlieue où les prix sont plus abordables.
« Bien que la masse critique des milléniaux fait preuve d’une imagination de plus en plus féconde pour accéder à la propriété, un souci particulier en matière de planification urbaine pourrait permettre d’éliminer certaines de leurs contraintes », observe M. Soper. « En nous concentrant sur la vie à la verticale et en construisant de plus grands appartements en copropriété dans les régions métropolitaines, les limites de l’offre pourraient être assouplies ce qui offrirait des solutions attrayantes à long terme pour les jeunes acheteurs à la recherche de propriétés abordables. »
En plus du prix élevé des propriétés, les milléniaux de 25 à 30 ans se heurtent à des tests de résistance hypothécaires de plus en plus stricts, ce qui pousse les acheteurs potentiels à rester sur la touche, choisissant, d’une part, de demeurer locataires et d’épargner en vue d’une mise de fonds, ou d’autre part, de se déplacer dans des régions plus abordables.
Lorsqu’interrogés, 64 pour cent de la masse critique des milléniaux ont indiqué croire que les maisons de leur région étaient inabordables, dont une proportion importante des répondants de la Colombie-Britannique (83 pour cent) et de l’Ontario (72 pour cent) affirmant que les prix étaient tout simplement trop élevés. Parmi les répondants n’estimant pas être en mesure de devenir propriétaires au cours des cinq prochaines années, 69 pour cent ont déclaré que les propriétés (ou le type de propriété qu’ils souhaitent) de leur région étaient hors de leurs moyens, tandis qu’environ un quart d’entre eux (24 pour cent) sont incapables de se qualifier pour un prêt hypothécaire.
« Même dans nos provinces où le marché est le plus difficilement accessible, les milléniaux qui font de leur projet d’accession à la propriété une priorité peuvent encore trouver des solutions abordables à nos deux plus grands marchés immobiliers, selon la Synthèse nationale du marché immobilier canadien de Royal LePage », a soulevé M. Soper. « En Colombie-Britannique, une maison à Langley, Kelowna ou Victoria est environ la moitié du prix d’une maison à Vancouver », a dit M. Soper. « En Ontario, des villes comme Ottawa, London et Hamilton offrent une alternative abordable à Toronto. »
Au total, près de la moitié (49 pour cent) des milléniaux de 25 à 30 ans interrogés croient que les nouvelles règles hypothécaires imposées par le gouvernement fédéral ont eu des répercussions sur les types de propriétés qu’ils peuvent se procurer, les poussant efficacement dans des segments de prix plus bas où la compétition est féroce.
Lorsqu’ils recherchent une maison, 53 pour cent des acheteurs de la masse critique des milléniaux au Canada sont prêts à dépenser jusqu’à 350 000 $, ce qui leur permettrait en général de se procurer une maison de 2,5 chambres à coucher et 1,5 salle de bain offrant 1 272 pi2 (118,2 m2) de superficie habitable[5]. Cependant, comme le revenu annuel du ménage de 58 pour cent des répondants est inférieur à 69 000 $ et que seulement 34 pour cent des personnes effectuant actuellement un suivi de leur situation disposent d’une mise de fonds suffisante de plus de 20 pour cent pour se qualifier pour une hypothèque dans cette fourchette de prix, la logistique réelle derrière l’achat d’une maison peut s’avérer complexe.
Tendances par province
Colombie-Britannique
En Colombie-Britannique, la valeur élevée des propriétés a laissé bon nombre d’acheteurs âgés entre 25 et 30 ans sur la touche à observer le marché. Bien que 86 pour cent de la masse critique des milléniaux interrogés de cette province croient que l’achat d’une maison soit un bon investissement, 83 pour cent affirment que les propriétés de leur région sont inabordables (le taux le plus élevé au Canada), et la même proportion d’entre eux estiment ne pas pouvoir devenir propriétaires au cours des cinq prochaines années.
En conséquence, lorsque comparés à leurs compatriotes des autres provinces, les milléniaux étudiés dans cette région tendent à être beaucoup plus intéressés par les segments de marché résilients où les prix sont plus bas. Ainsi, 42 pour cent d’entre eux désirent faire l’acquisition d’un appartement en copropriété ou d’une maison semi-détachée.
Avec un budget de 350 000 $, les acheteurs de la Colombie-Britannique pourront se procurer une maison de plain-pied offrant 2,5 chambres à coucher, 1,5 salle de bain et 1 187 pi2 (110,3 m2) de superficie habitable. Cependant, dans le Grand Vancouver, ce budget ne permettra en général aux acheteurs qu’un appartement en copropriété de 879 pi2 (81,7 m2) offrant 2 chambres à coucher et 1,5 salle de bain.
« Alors que les prix des maisons continuent de croître dans le marché le plus dispendieux au pays, l’accessibilité dans le marché immobilier du Grand Vancouver continue d’être un sujet de discorde, particulièrement auprès de la génération du millénaire qui représente souvent des premiers acheteurs », constate Adil Dinani, conseiller immobilier chez Royal LePage West Real Estate Services à Vancouver. « Par conséquent, nous observons un grand déplacement de la demande vers le segment de la copropriété et des maisons en rangée, tandis que les jeunes acheteurs recherchent les derniers morceaux de marché encore accessibles dans le Grand Vancouver. »
Alberta
De l’autre côté des Rocheuses, en Alberta, les conditions de marché plus calmes et l’offre abondante des dernières années ont permis à la province d’afficher le plus grand taux de propriétaires dans la masse critique des milléniaux au pays, avec 42 pour cent des répondants étant propriétaires. Cependant, seule la moitié des milléniaux âgés entre 25 et 30 ans croient être en mesure d’acheter une maison au cours des cinq prochaines années, soit le taux le plus bas au pays.
« Dans l’ensemble, les milléniaux se débrouillent relativement bien sur le marché immobilier albertain lorsqu’ils sont bien préparés à devenir propriétaires et qu’ils gèrent bien leur taux d’endettement », remarque Dawn Maser, courtier immobilier chez Royal LePage Benchmark à Calgary. « Comme les prix des matières premières sont sous les moyennes historiques, les caractéristiques du marché à l’échelle de la province ont connu quelques soubresauts au cours des dernières années, ce qui a entraîné une hausse des niveaux d’inventaire (particulièrement dans le segment de la copropriété) et offert une occasion unique à plusieurs qui avaient économisé lors des jours meilleurs ».
Lorsqu’interrogés, 51 pour cent des répondants de l’Alberta ont dit estimer que la récente mise en œuvre de tests de résistance hypothécaires plus stricts a eu une incidence sur les types de propriétés correspondant à leur budget, tandis que 32 pour cent ont déclaré ne pas être en mesure de se qualifier pour une hypothèque. Alors que 52 pour cent pensent ne pas avoir les moyens d’acheter une propriété dans leur région, 44 pour cent ne souhaitent pas quant à eux faire le pas vers la propriété dans leur région en raison de l’insécurité d’emploi.
En moyenne, avec un budget de 350 000 $, les acheteurs de la masse critique des milléniaux de la province peuvent mettre la main sur une maison à deux étages de 3 chambres à coucher et 2 salles de bain offrant 1 528 pi2 (142 m2) de superficie habitable. Lorsque nous étudions plus particulièrement le cas de la ville de Calgary, ces caractéristiques demeurent relativement stables, où le même budget leur permet de se procurer une maison à deux étages relativement comparable de 2,5 chambres à coucher et 2 salles de bain, avec une superficie habitable de 1 458 pi2 (135,5 m2).
Saskatchewan et Manitoba
La masse critique des milléniaux tire bien son épingle du jeu en Saskatchewan et au Manitoba, deux des régions les plus abordables au Canada. Contrairement à ce que nous avons pu constater dans la plupart des autres provinces, la majorité des répondants de ces deux régions (50 pour cent) estiment que les maisons dans leurs marchés sont abordables. Ces répondants sont aussi les moins susceptibles au pays à dire que les nouvelles règles relatives à l’hypothèque ont eu des conséquences sur leur pouvoir d’achat (42 pour cent).
« Comme ils proposent un peu de tout pour tous les goûts et budgets, les marchés de l’immobilier du Manitoba offrent à la masse critique des milléniaux une valeur intéressante pour leur argent », souligne Michael Froese, directeur associé chez Royal LePage Prime Real Estate à Winnipeg. « Lorsqu’ils disposent d’une source de revenus stable, plusieurs milléniaux sont en mesure d’économiser assez facilement pour acheter une maison dans la région comparativement à d’autres provinces, ce qui fait que l’achat d’une maison est une quasi-certitude; il ne s’agit que d’une question de temps. »
Plutôt que de s’inquiéter à savoir s’ils peuvent acheter une maison, plus de la moitié des répondants de la masse critique des milléniaux interrogés (57 pour cent) dans ces régions ont indiqué qu’ils ne procéderaient pas à l’achat d’une maison au cours des cinq prochaines années, car ils préfèrent attendre de pouvoir se permettre le type de propriété de leur rêve ou d’avoir une meilleure sécurité d’emploi (45 pour cent).
« Bien que l’état de l’économie fondée sur les ressources de la Saskatchewan ait quelque peu gêné la capacité de certains milléniaux à acheter une propriété, il s’agit d’un rêve qui est toujours facilement à la portée des jeunes âgés entre 25 et 30 ans », ajoute Shayla Ackerman, courtier immobilier chez Royal LePage Regina Realty à Regina. « Ceux qui cherchent à acheter trouvent une excellente sélection de propriétés à des prix avantageux, dû à la croissance de l’inventaire. »
Généralement, dans ces deux provinces, les acheteurs disposant d’un budget de 350 000 $ peuvent mettre la main sur une maison à deux étages de 3 chambres à coucher et 2 salles de bain offrant une superficie habitable de 1 575 pi2 (146,3 m2). Lorsque nous reportons notre attention sur Saskatoon, Regina et Winnipeg, les caractéristiques demeurent les mêmes, mais les propriétés offrent respectivement 1 427 pi2 (132,6 m2), 1 538 pi2 (143 m2) et 1 712 pi2 (159,1 m2) de superficie habitable.
Ontario
Malgré que l’Ontario observe le taux le plus élevé de répondants appartenant à la masse critique des milléniaux espérant se procurer une propriété au cours des cinq prochaines années (72 pour cent), les valeurs élevées des maisons gardent à l’écart plusieurs acheteurs potentiels; seuls 59 pour cent croient qu’ils pourront concrétiser ce projet. Lorsqu’interrogés, près des trois quarts des répondants de cette province (72 pour cent) ont indiqué estimer que les maisons dans leurs régions étaient inabordables. En outre, 51 pour cent d’entre eux croient que les nouvelles règles hypothécaires ont eu une incidence sur les types de propriétés à leur portée.
Ainsi, bien que 59 pour cent de la masse critique des milléniaux interrogés dans le cadre de l’étude en Ontario souhaitent se procurer une maison détachée, seuls 30 pour cent croient qu’ils pourront se permettre une propriété de ce type. Par conséquent, étant donné que 86 pour cent de la masse critique des milléniaux dans la province considèrent l’immobilier comme un bon investissement, plusieurs répondants seraient prêts à déménager dans d’autres villes ou banlieues où les maisons sont plus abordables (66 pour cent), ou ont cherché des arrangements de vie hors normes leur permettant d’économiser de bonnes sommes en vue d’effectuer une mise de fonds substantielle sur une propriété.
« Comme l’accessibilité continue de décliner au sein des plus grands marchés ontariens, plusieurs acheteurs sont de plus en plus imaginatifs dans leur quête du statut de propriétaire », constate Tom Storey, courtier immobilier au sein de l’équipe Storey chez Royal LePage Signature à Toronto. « Plusieurs milléniaux économisent de fortes sommes pour l’achat d’une maison, qu’ils emploient ensuite à l’achat d’une propriété à l’extérieur du marché qui les intéresse, dans une banlieue plus abordable, qu’ils choisissent de louer afin de constituer un capital suffisamment élevé pour faire leur entrée sur les principaux marchés de la province. »
Pour plusieurs représentants de la masse critique des milléniaux, faire une entrée rapide sur le marché immobilier n’est plus seulement une bonne idée, c’est un impératif », conclut M. Storey. « Après avoir vu les prix grimper de manière importante dans leur marché depuis des mois, voire des années, leur point de vue est qu’ils doivent se tailler une place sur le marché dès maintenant s’ils veulent éviter d’en être complètement écartés et de passer à côté de l’occasion d’un jour pouvoir se permettre la propriété de leur rêve en progressant dans le monde de l’immobilier, comme ils ont vu d’autres le faire. »
En Ontario, les acheteurs disposant d’un budget de 350 000 $ peuvent généralement devenir propriétaires d’une maison à deux étages de 2,5 chambres à coucher et 2 salles de bain offrant une superficie habitable de 1 338 pi2 (124,3 m2). Dans la région du Grand Toronto, ils doivent s’attendre à obtenir beaucoup moins pour leur argent, soit un appartement en copropriété offrant 910 pi2 (84,54 m2) de superficie habitable, 2 chambres à coucher et 1,5 salle de bain. Au contraire, les acheteurs intéressés par Ottawa s’en sortent bien mieux avec le même budget, pouvant ainsi souvent s’offrir une maison à deux étages de 1 740 pi2 de superficie habitable, 3 chambres à coucher et 2,5 salles de bain.
Québec
Comme la province affiche un des taux les plus élevés de locataires appartenant à la masse critique des milléniaux au pays (55 pour cent), les acheteurs âgés entre 25 et 30 ans s’en sortent généralement bien sur le marché de l’immobilier québécois. Une grande majorité d’acheteurs québécois appartenant à cette tranche d’âge (89 pour cent, soit le taux le plus élevé au pays) estiment qu’une propriété est un investissement sûr et croient que les prix des propriétés sont toujours à leur portée; seuls 23 pour cent des répondants ont indiqué qu’ils ne procéderaient pas à l’achat d’une maison au cours des cinq prochaines années par manque de moyens. En fait, les deux raisons les plus fréquemment citées par les répondants de la province pour repousser l’achat d’une propriété sont l’insécurité d’emploi (39 pour cent) et un budget insuffisant pour l’achat d’une propriété correspondant à leur idéal (34 pour cent).
Dans la majorité des cas, les acheteurs de la masse critique des milléniaux au Québec ne sont pas prêts à faire de compromis quand il est question de procéder à l’achat d’une propriété, ce qui peut expliquer pourquoi ils sont encore peu nombreux à être propriétaires. C’est dans cette province où l’on retrouve le deuxième taux le moins élevé de répondants prêts à déménager dans une autre ville ou banlieue où les maisons sont plus abordables (57 pour cent), 51 pour cent indiquant qu’ils ne seraient enclins à élargir leurs recherches que dans un cercle de 30 minutes de leur emplacement actuel.
« Au Québec, la masse critique des milléniaux a tendance à avoir une bonne connaissance de l’immobilier, faisant souvent leur entrée sur le marché avec un ensemble précis de demandes fondées sur le maintien de leur style de vie actuel », explique David Tardif, courtier immobilier au sein de l’équipe Tardif chez Royal LePage Altitude à Montréal. « S’ils ne dénichent pas la propriété qu’ils désirent, plusieurs de ces acheteurs potentiels continueront à louer jusqu’à ce qu’ils aient économisé assez d’argent pour pouvoir se permettre un achat qui correspond à leurs critères. Cela dit, le plus longtemps ils attendent, le plus ils risquent de se faire écarter du marché, car les prix des maisons augmentent plus rapidement que leur capacité à épargner. »
En règle générale, avec un budget de 350 000 $, les acheteurs québécois issus de la masse critique des milléniaux peuvent mettre la main sur une maison de plain-pied de 1 522 pi2 (141,4 m2), avec 3 chambres à coucher et 1,5 salle de bain. Ces caractéristiques demeurent sensiblement inchangées lorsque l’on s’aventure dans la région du Grand Montréal, où les acheteurs sont habituellement en mesure de devenir propriétaires d’une maison de plain-pied de 3 chambres à coucher et 1,5 salle de bain offrant 1 427 pi2 (132,6 m2) de superficie habitable.
Canada atlantique
C’est dans la région du Canada atlantique que les prix des propriétés sont les plus bas aux pays; les acheteurs de la masse critique des milléniaux peuvent donc souvent concrétiser leur rêve de devenir propriétaires beaucoup plus rapidement dans ces provinces qu’ailleurs au Canada. Conséquemment, la région affiche le pourcentage le plus élevé de milléniaux âgés entre 25 et 30 ans (69 pour cent) estimant pouvoir se permettre l’achat d’une maison au cours des cinq prochaines années.
« Les représentants de la masse critique des milléniaux s’en tirent habituellement extrêmement bien dans le Canada atlantique », constate James Marjerrison, courtier immobilier chez Royal LePage Prince Edward Realty à Charlottetown. « Comme l’inventaire de propriétés extrêmement abordables est plutôt important, et que le coût de la vie dans cette région est beaucoup plus bas, les acheteurs sont en mesure d’économiser assez d’argent et de trouver la maison idéale relativement facilement. »
Selon l’enquête, la région du Canada atlantique peut se vanter d’avoir le taux le plus élevé de répondants de la masse critique des milléniaux estimant que les maisons sur leur marché sont abordables (59 pour cent). Par conséquent, 75 pour cent des répondants de la masse critique des milléniaux interrogés dans cette région espèrent souvent trouver et acheter une maison détachée, et 54 pour cent d’entre eux croient raisonnablement avoir les moyens de concrétiser ce projet.
« La masse critique des milléniaux n’a souvent pas à faire de compromis lorsqu’elle recherche une propriété dans le Canada atlantique », explique Karen Syroid, professionnelle de l’immobilier au sein du groupe Syroid chez Royal LePage Gardiner Realty à Fredericton. « Voilà pourquoi de nombreux milléniaux fondent actuellement leur décision immobilière sur des critères auxquels les générations précédentes n’avaient souvent pas songé. Ils veulent une maison qui les aidera à bonifier leur style de vie, et refusent de réduire leur budget au point d’avoir à faire une croix sur les choses qu’ils aiment. »
Lorsqu’interrogés, 87 pour cent des répondants appartenant à la masse critique des milléniaux de la région ont indiqué voir l’achat d’une propriété comme un bon investissement, et 64 pour cent d’entre eux disaient être prêts à déménager dans une ville ou une banlieue où les propriétés sont encore plus abordables. Plus précisément, le Canada atlantique regroupe les pourcentages les plus élevés de milléniaux âgées entre 25 et 30 ans disposés à s’établir en région rurale (27 pour cent).
« La masse critique des milléniaux constitue une part importante du marché au Canada atlantique, autant pour l’achat d’une première propriété que pour celui d’une deuxième maison plus haut de gamme », indique Glenn Larkin, courtier immobilier chez Royal LePage Professionals 2000 à St-Jean de Terre-Neuve. « Comme plusieurs endroits dans la région offrent un rapport qualité-prix intéressant, les acheteurs ont tendance à aller vers la meilleure affaire, du moment où il s’agit d’une propriété clé en main pouvant leur offrir une meilleure qualité de vie. »
Parmi la masse critique des milléniaux du Canada atlantique n’estimant pas être en mesure de procéder à l’achat d’une maison au cours des cinq prochaines années, 56 pour cent ont déclaré ne simplement pas pouvoir se permettre le type de propriété qu’ils désirent, tandis que 40 pour cent croient qu’ils ne seraient pas en mesure d’obtenir un prêt hypothécaire, le taux le plus élevé au Canada, toutes régions confondues.
« Bien que les prix des propriétés soient très accessibles, les occasions économiques dans la majorité des provinces de l’Atlantique ont parfois laissé à désirer, surtout pour ce groupe d’âge », explique Marc Doucet, dirigeant d’agence principal chez Royal LePage Atlantic à Halifax. « Cela dit, les prix relativement bas des propriétés permettent d’offrir un point d’entrée accessible pour ceux qui sont en mesure d’acheter. »
À l’échelle de la région, les acheteurs de la masse critique des milléniaux disposant d’un budget de 350 000 $ peuvent vivre très confortablement, étant habituellement en mesure de trouver une maison à deux étages de 3 chambres à coucher et 2,5 salles de bain offrant 1 934 pi2 (179,7 m2) de superficie habitable. De toutes les régions étudiées dans le Canada atlantique, Fredericton offre aux éventuels acheteurs le plus de valeur pour leur argent; ils peuvent en effet s’y offrir une maison à deux étages de 2 568 pi2 (238,6 m2), avec 4 chambres à coucher et 2,5 salles de bain. Les propriétés de St-Jean de Terre-Neuve sont pour leur part les moins extravagantes pour ce prix, offrant aux éventuels acheteurs une maison à deux étages de 2 chambres à coucher, 2,5 salles de bain et 1 767 pi2 (164,2 m2) de superficie habitable pour le même prix.
Caractéristiques moyennes des maisons vendues (province et agrégat) pour environ 350 000 $ :
Province | Année* | Nombre moyen de chambres | Nombre moyen de salles de bain | Surface habitable moyenne | Type de propriété le plus fréquemment vendu dans cette fourchette de prix |
Canada | 2012 | 3,0 | 2,0 | 1 391 pi2 | Maison détachée |
2017 | 2,5 | 1,5 | 1 272 pi2 | Maison détachée | |
Colombie-Britannique | 2012 | 2,0 | 3,0 | 1 395 pi2 | Maison détachée |
2017 | 1,5 | 2,5 | 1 187 pi2 | Maison détachée | |
Alberta | 2012 | 2,5 | 3,0 | 1 594 pi2 | Maison détachée |
2017 | 2,0 | 3,0 | 1 528 pi2 | Maison détachée | |
Manitoba et Saskatchewan | 2012 | 2,0 | 3,0 | 1 640 pi2 | Maison détachée |
2017 | 2,0 | 3,0 | 1 575 pi2 | Maison détachée | |
Québec | 2012 | 2,0 | 3,0 | 1 760 pi2 | Maison détachée |
2017 | 1,5 | 3,0 | 1 522 pi2 | Maison détachée | |
Ontario | 2012 | 2,5 | 3,0 | 1 688 pi2 | Maison détachée |
2017 | 2,0 | 2,5 | 1 338 pi2 | Maison détachée | |
Canada atlantique | 2012 | 2,5 | 3,5 | 2 029 pi2 | Maison détachée |
2017 | 2,5 | 3,0 | 1 934 pi2 | Maison détachée |
Ville | Année | Nombre moyen de chambres | Nombre moyen de salles de bain | Surface habitable moyenne | Type de propriété le plus fréquemment vendu dans cette fourchette de prix |
Région du Grand Vancouver | 2012 | 2,5 | 2,0 | 1 148 pi2 | Appartement en copropriété |
2017 | 2,0 | 1,5 | 879 pi2 | Appartement en copropriété | |
Calgary | 2012 | 3,0 | 2,5 | 1 566 pi2 | Maison détachée |
2017 | 2,5 | 2,0 | 1 458 pi2 | Maison détachée | |
Saskatoon | 2012 | 3,0 | 2,0 | 1 454 pi2 | Maison détachée |
2017 | 3,0 | 2,0 | 1 427 pi2 | Maison détachée | |
Regina | 2012 | 3,0 | 2,5 | 1 539 pi2 | Maison détachée |
2017 | 3,0 | 2,0 | 1 538 pi2 | Maison détachée | |
Winnipeg | 2012 | 3,0 | 2,5 | 1 845 pi2 | Maison détachée |
2017 | 3,0 | 2,0 | 1 712 pi2 | Maison détachée | |
Région du Grand Toronto | 2012 | 3,0 | 2,5 | 1 498 pi2 | Maison détachée |
2017 | 2,0 | 1,5 | 910 pi2 | Appartement en copropriété | |
Ottawa | 2012 | 3,0 | 2,0 | 1 847 pi2 | Maison détachée |
2017 | 3,0 | 2,5 | 1 740 pi2 | Maison détachée | |
Région du Grand Montréal | 2012 | 3,0 | 2,0 | 1 664 pi2 | Maison détachée |
2017 | 3,0 | 1,5 | 1 427 pi2 | Maison détachée | |
Halifax | 2012 | 3,5 | 2,5 | 1 950 pi2 | Maison détachée |
2017 | 3,0 | 2,5 | 1 895 pi2 | Maison détachée | |
Charlottetown | 2012 | 3,5 | 3,0 | 2 379 pi2 | Maison détachée |
2017 | 3,0 | 2,0 | 2 122 pi2 | Maison détachée | |
Fredericton | 2012 | 4,0 | 3,0 | 2 496 pi2 | Maison détachée |
2017 | 4,0 | 2,5 | 2 568 pi2 | Maison détachée | |
St-Jean de Terre-Neuve | 2012 | 3,5 | 2,5 | 1 921 pi2 | Maison détachée |
2017 | 2,0 | 2,5 | 1 767 pi2 | Maison détachée |
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Méthodologie
Les tableaux ci-dessus ont été fournis par les Services de propriétés résidentielles Brookfield et représentent les caractéristiques moyennes pour les propriétés qui se sont vendues entre 0 $ et 350 000 $ entre juillet 2012 et juillet 2017. Afin de rassembler des indications supplémentaires sur la dynamique des marchés et les caractéristiques propres aux différents types de propriétés, des entrevues furent menées auprès de professionnels de l’immobilier de Royal LePage dans les villes étudiées. Un sondage en ligne a été mené auprès de 1000 milléniaux (âgés entre 25 et 30 ans) entre le 7 et le 14 juin 2017 à l’aide du panel en ligne de Léger, LegerWeb. Un échantillon probabiliste de la même taille donnerait une marge d’erreur de +/- 3,0 %, 19 fois sur 20.
À propos de Royal LePage
Au service des Canadiens depuis 1913, Royal LePage est le premier fournisseur au pays de services aux agences immobilières, grâce à son réseau de plus de 17 000 professionnels de l’immobilier répartis dans 600 bureaux partout au Canada. Royal LePage est la seule entreprise immobilière au Canada à posséder son propre organisme de bienfaisance, la Fondation Un toit pour tous de Royal LePage, qui vient en aide aux centres d’hébergement pour femmes et enfants ainsi qu’aux programmes éducatifs visant à mettre fin à la violence familiale. Royal LePage est une société affiliée de Brookfield Real Estate Services inc., entreprise inscrite à la Bourse de Toronto sous le symbole « TSX:BRE ».
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[1] Dans le cadre de ce communiqué, l’expression « masse critique des milléniaux » réfère aux milléniaux âgés entre 25 et 30 ans.
[2] La « masse critique des milléniaux » est une traduction libre du terme « Peak Millennials » utilisé pour la première fois par l’économiste américain Dowell Myers pour désigner la plus large cohorte de la génération du millénaire et leur impact de leur pouvoir d’achat potentiel. Au Canada, le plus haut taux de naissances chez les milléniaux trouve son sommet entre les années 1987 et 1993, faisant de ceux âgés entre 25 et 30 ans une groupe démographique considérable, notamment en ce qui a trait au marché immobilier canadien.
[3] Tiré des données du recensement de Statistique Canada.
[4] Statistique Canada, scénario de croissance moyenne. Projection basée sur le recensement de 2011.
[5] Les caractéristiques de propriétés sont fournies par Brookfield RPS.